Les maladies professionelles

Représentation d'une douleur au genou

Une maladie est « professionnelle » si elle est la conséquence directe de l’exposition d’un travailleur à un risque physique, chimique, biologique, ou résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle.

L’assurance maladie* vient de publier les chiffres concernant les accidents du travail et les maladies professionnelles en 2008 en France.

Comme les années précédentes, le nombre de maladies professionnelles est en augmentation (+3,6% en 2008 - soit plus de 45000 cas recensés en France**), tout comme les accidents de trajet (+2,8%). Ce rythme de progression est toutefois moins soutenu depuis 2005.

A l’inverse, les accidents du travail sont eux en recul par rapport à 2007 (-2,2%, soit 38 accidents pour 1000 salariés)

Depuis de nombreuses années, les entreprises ont bien pris en compte les risques auxquels pouvaient être directement confrontés leurs salariés durant leur exercice professionnel. Ils ont su apporter les modifications nécessaires aux environnements de travail afin de supprimer tout danger immédiat : amélioration de la sécurité sur les espaces de travail, machines plus modernes,....

Malheureusement, si ces améliorations portent leurs fruits et diminuent le nombre d’accidents de travail, il n’en va pas de même pour les maladies professionnelles (maladies qui résultent des conditions dans lesquelles le salarié travaille).

Il semblerait qu’il existe encore des lacunes au niveau de la formation des salariés. Ces derniers ne semblent pas toujours bien informés sur les risques qu’ils encourent dans l’exercice de leur profession ou des attitudes à adopter pour améliorer leurs conditions de travail.

Les accidents du travail et les maladies professionnelles ont un coût financier et humain. Leur prévention est un investissement qui bénéficie aux salariés mais également à la société. Elle peut devenir une composante à part entière de la performance économique de l’entreprise.

En quelques chiffres Les troubles musculo-squelettiques représentent 81,2% des maladies professionnelles indemnisées, avec en tête les affections articulaires (74.2%), loin devant les infections provoquées par l’amiante (10,1%).

* Source : www.ameli.fr
** maladies professionnelles et arrêts de travail ayant entraîné un arrêt de travail d’au moins 24h, une incapacité permanente ou un décès.

Haut de page

Les TMS

Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) constituent la première cause de maladie professionnelle en France. Cette maladie est donc devenue un véritable enjeu pour les entreprises et les salariés.

Pourtant, une étude menée par le ministère du Travail en 2008, confirme le manque d’information des salariés sur les TMS. En effet, six salariés interrogés sur dix (61%) et plus d’un tiers (34%) des dirigeants affirment n’avoir jamais entendu parler des TMS auparavant et pourtant, plus de huit salariés sur dix y seraient exposés.

Les TMS sont des pathologies affectant les muscles, les tendons ou les nerfs (c'est-à-dire les tissus mous) des membres et de la colonne vertébrale. Ils s’expriment par des douleurs, une perte de mobilité ou une perte de force. Cela peut aller jusqu’au recours à des opérations chirurgicales ou jusqu’à des incapacités fonctionnelles permanentes.

Les maladies professionnelles indemnisées au titre de ces maladies par la Sécurité sociale connaissent une croissance d’environ 20% par an depuis 10 ans. Au total, l’ensemble des TMS indemnisés en 2007 ont engendré la perte de 7,4 millions de journées de travail et 736 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises.

Les entreprises commencent à ressentir lourdement les effets négatifs du développement des TMS : absentéisme, turn-over, difficultés de recrutement, de reclassement des victimes…

Les TMS touchent presque toutes les professions et des entreprises de toutes tailles, mais principalement les industries de l’agroalimentaire, de la métallurgie, du bâtiment et des travaux publics.

Haut de page

L’hygroma du genou

Représentation d'une douleur au genou

Une chute sur le coude, un travail à genoux pendant de longues heures… Il n’en faut jamais beaucoup plus pour souffrir d’un hygroma.

Un hygroma (du grec « hygro » : « eau » et « oma » : « tuméfaction ») est un gonflement inhabituel de la cavité qui facilite le glissement de l’os sur la peau. A la suite de traumatismes répétés, cette poche peut s’enflammer, se remplir d’un liquide (liquide synovial) et la tuméfaction apparaît : on parle d’hygroma ou de bursite.

L'hygroma est spécialement présent dans certaines professions particulièrement exposées à des frottements durs au niveau des surfaces articulaires comme les genoux, mais également les épaules et les coudes.

La position à genoux n’est pas une position de travail naturelle. Sans protection, les travailleurs peuvent souffrir d’un manque de confort et de blessures immédiates provoquées par les surfaces dures, petites pierres et objets similaires reposant sur les surfaces. Des douleurs consécutives à cet inconfort peuvent également apparaître plus ou moins rapidement. A cause de la pression continue sur les articulations du genou, des maladies chroniques telles qu’un hygroma du genou peuvent apparaître.

Ces travailleurs doivent donc adapter leur équipement professionnel en fonction de leur environnement de travail, pour diminuer au maximum ces risques.

Ouvrier en bâtiment

Dans le cas des genoux, une protection particulière est donc recommandée pour tous les travaux effectués à genoux. Il faut que cette protection répartisse régulièrement les forces et empêche de petits objets durs se trouvant sur le sol de provoquer des lésions.

Depuis 2004, une nouvelle norme Européenne a été mise en place afin de protéger encore plus les travailleurs : la norme EN 14404 (que l’on retrouve sur le nouveau pantalon G-Rok de la marque Molinel). Cette norme spécifie les exigences relatives aux protections des genoux que les fabricants doivent suivre lors de la conception de leurs vêtements. Elle permet à l’utilisateur d’avoir l’assurance de porter un vêtement qui va le protéger au maximum.

Toutefois, il est important de préciser qu’aucune protection ne peut garantir que les travailleurs ne souffriront pas de complications médicales s’ils doivent rester agenouillés pendant de longues heures.

Haut de page